LE BOIS ,
matière première essentielle
aux fabrications de l’ébéniste,
du menuisier en meuble.
J’ai décidé de vous emmener avec nous.
Christian va choisir à la scierie les billes de chêne
pour ses prochaines créations :
de grandes bibliothèques murales.
Nous sommes au creux de la vallée,
à Fiquefleur-Equainville,
petit bourg de l'Eure, à la lisière du Calvados,
proche de Honfleur.
Les arbres débités ici,
sont issus des Forêts domaniales de la région :
la Normandie.
Mélange d’odeurs d’huile de moteur et de sciure de bois.
Crissement des lames au rythme saccadé
sur les fibres des planches que l’on entend résister,
cliquetis des chaînes et poulies,
ronronnement incessant des moteurs.
Une symphonie pour bois et métal
assortie d’un parfum aux fragrances âcres !
-Qu’est-ce que c’est ?
-La scierie !
La scierie BOSQUER BOIS est une vraie dynastie,
3 générations se succèdent, et le nom de famille Bosquer
les prédestinait au travail du bois !
Pendant que Christian fait charger les billes de bois
dans la camionnette…
Je me faufile entre des troncs d’arbres qui ont été écorcés !
Oui, écorcés
et voilà la machine.
Comme son nom l’indique
ôter l’écorce des troncs d’arbre
est son pêché mignon.
Une perruque XVIIIème abandonnée ?
Vous ne manquez pas de repartie !
Un fouilli d’agrafes
pour maintenir les troncs sur les rails,
lors de leur passage dans la machine.
Celles-ci ont servis, rouillées, elles partent au rebus…
Je passe le petit pont de bois
qui ne tient pas, par un grand mystère,
mais par deux solides piquets tout droits.
De l’autre côté du ruisseau
une parcelle de terrain m’attend
aux hangars remplis d’empilements de planches.
Toutes sortes d’essences de bois.
Une étiquette en bout tient lieu de carte d’identité.
C’est un grand répertoire géométrique.
Les lignes de la charpente du toit épousent celles des planches.
Elles sont séparées par des tasseaux
afin que le bois respire et ne se déforme pas.
Les troncs gisent là provisoirement, leur destiné est autre.
Ils semblent terrassés, mais ils seront bientôt à nouveau debout,
après avoir subit des transformations entre les mains des hommes.
Ces hommes ont des métiers indispensables:
ébéniste, charpentier, menuisier.
Le temps file, je dois retourner au camion.
La gueule grande ouverte,
il fini d’engloutir les billes de chêne
que Christian va ramener à Pont-Audemer.
Dans l’atelier commence alors la longue métamorphose.
Mais je vous raconterai
la naissance de ces bibliothèques murales
dans un prochain épisode !